- Un jeune homme de 17 ans a été placé en garde à vue à Dijon après avoir annoncé son intention sur les réseaux sociaux de tuer une élève fréquentant le même établissement que lui.
- En ligne, il avait précisé vouloir passer à l’acte parce que sa cible avait qualifié certains de ses amis de violeurs.
- Le lycéen avait indiqué sur les réseaux sociaux avoir voulu tuer mardi une autre élève qui avait qualifié certains de ses amis de violeurs.
- Un couteau a été retrouvé chez lui dans une pochette cartonnée, selon une source policière.
Il a lui-même avait dit sur un forum avoir renoncé à son projet en ne voyant pas sa cible à la cantine. Un lycéen de 17 ans a été interpellé dans son établissement scolaire et placé en garde à vue à Dijon mercredi pour tentative d’assassinat sur une camarade de classe. C’est sur les réseaux sociaux qu’il avait fait part de son intention de tuer une autre élève qui avait qualifié certains de ses amis de violeurs.
Il a fait référence aux tueurs incels
La police a retrouvé chez lui un couteau caché dans une pochette cartonnée. Une perquisition à son domicile a permis de retrouver également une hache, corroborant ses écrits selon lesquels il expliquait avoir voulu tuer avec une hache avant de décider d’utiliser un couteau, qu’il avait déjà emmené au lycée en le cachant. L’un de ses messages en ligne faisait référence aux actes de tueurs incels
, une abréviation anglophone pour « célibataires involontaires »
, désignant des hommes qui ont peu de succès auprès des femmes et se mettent à nourrir une haine à leur égard. Un phénomène sociétal mis en lumière par la série britannique Adolescence
, succès surprise sur Netflix.
Sa garde à vue pour « menace de mort matérialisée par écrit »
a été prolongée et requalifiée par le parquet en « tentative d’assassinat et introduction d’une arme de catégorie D dans un établissement scolaire »
, selon la source policière. Le procureur de la République de Dijon Olivier Caracotch a indiqué à l’AFP qu’il ne souhaitait pas communiquer sur l’issue de cette garde à vue, « s’agissant d’une ouverture d’information impliquant de surcroît un mineur »
.
Cette affaire intervient un mois et demi après la mort d’une lycéenne de 15 ans à Nantes, poignardée à 57 reprises par un autre élève de 16 ans au sein de l’établissement privé où ils étaient scolarisés. Hospitalisé en psychiatrie après son interpellation, l’agresseur a également fait trois blessés dans une autre salle.