Avant les séances cruciales à l’Assemblée nationale, la salle des Quatre-Colonnes résonne souvent des échanges laconiques des élus et collaborateurs en quête de journalistes. Leur réserve s’explique aisément : s’ils sont là, c’est qu’ils ne sont pas autour de la table des négociations. Mardi 14 janvier, jour de la déclaration de politique générale de François Bayrou, illustrait bien cette dynamique.
Si La France insoumise (LFI) tenait son point de presse hebdomadaire, le Parti socialiste (PS), pour sa part, brillait par son silence. Le groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires (LIOT), visiblement échaudé de ne pas être de la partie, « entend bien faire savoir et rappeler » que ses vingt-trois députés sont tout aussi cruciaux pour que le gouvernement évite la censure. Leur exigence : une « suspension » de la réforme des retraites de 2023.
Le MoDem, rare exception, avait maintenu son rendez-vous avec la presse. Pourtant, Erwan Balanant (Finistère) a rapidement calmé les attentes : « Nous ne confirmerons ni n’infirmerons rien. » Hors de question, bien entendu, pour le parti du premier ministre de déflorer avant l’heure le discours de François Bayrou. Qui, d’après le député breton, les rédige seul, ce qui limite les fuites.
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