Si les frappes aux alentours de Koupiansk ont doublé en intensité, le manque de munitions se fait cruellement sentir sur le terrain.
Une équipe de LCI est allée à la rencontre de la 57ème brigade, qui compte moitié moins de munitions qu’au début de la guerre en Ukraine.
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Guerre en Ukraine : TF1 et LCI sur le terrain
60 à 70 obus tirés par jour. C’est le quotidien de cette unité de la 57ème brigade. Située aux alentours de Koupiansk, ses positions subissent le feu constant de l’armée russe, mais les frappes ont doublé d’intensité. « Je pense qu’ils se préparent maintenant pour une offensive de grande ampleur sur cette partie du front », explique Alexandre, commandant d’unité, dans le reportage en tête de cet article.
Moitié moins de munitions depuis le début de la guerre
Ce jour-là, les artilleurs n’ont pas pu répliquer. Ils ont tiré leur dernier obus la veille. « Dernièrement, la tendance est à une baisse des livraisons », constate Alexandre. Deux jours plus tard, nos reporters se rendent sur une autre position de la brigade, également située à quelques mètres de Koupiansk.
Ici, on compte moitié moins, voire deux tiers de moins de munitions qu’au début de la guerre en Ukraine. Résultat ? L’infanterie est à découvert. « Nous, notre situation est encore tenable, mais pour l’infanterie c’est vraiment galère », insiste Yuri, également commandant d’unité de la 57e brigade.
La 57e brigade a pu travailler ce jour-là, mais ce n’est pas toujours le cas. « Ça arrive qu’on n’ait pas d’obus. Il y a un mois, pendant une semaine, on n’avait plus du tout de munitions », se désole Yuri. Une pénurie de munitions qui pèse lourd face à l’armée russe. « Qu’est-ce qu’on peut faire ? Ils utilisent leurs hommes comme de la chair à canon », s’interroge-t-il.