Ce mercredi de novembre, on retrouve le réalisateur Dominik Moll à Paris pour parler de violences policières et des « gilets jaunes », à l’occasion de la sortie de son film, Dossier 137, qui suit une enquête de l’inspection générale de la police nationale (IGPN). Ce, au cœur d’un 11ᵉ arrondissement quadrillé par les forces de l’ordre en ce 10ᵉ anniversaire des attentats qui ont frappé Paris.
Comment vous êtes-vous documenté pour relater le travail des enquêteurs de la « police des polices » ?
Contrairement à La Nuit du 12 [2022], qui s’appuyait sur un livre d’enquête, il y avait tout à inventer. Il n’y a pas d’œuvres de fiction ou de documentaires sur l’IGPN. Au-delà de mes lectures, il était donc indispensable de m’immerger dans l’institution. J’ai pu échanger avec les enquêteurs pour comprendre les spécificités et les difficultés du métier. Et puis il y a eu d’autres rencontres – un avocat qui défend des victimes de violences policières, un autre spécialisé dans la défense de policiers, des magistrats, une famille de victime aussi. J’ai passé une journée de manifestation au centre de commandement à la Préfecture de police et une autre sur le terrain avec des forces de l’ordre. Je voulais avoir une vision la plus large possible.
Il vous reste 77.26% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.












