La lettre est partie comme une bouteille à la mer. Vendredi 16 mai, à la veille du conseil national du Parti radical, Dominique Faure, ancienne ministre déléguée chargée de la ruralité, écrit à ses confrères pour leur faire part de son tourment. A l’heure où l’extrême droite séduit chaque jour un peu plus de Français, le plus vieux parti de France, né en 1901, artisan de la loi de 1905 sur la séparation de l’Eglise et de l’Etat, a les allures d’un astre mort.
Le parti d’Henri Queuille, de Pierre Mendès France et de Jean-Jacques Servan-Schreiber, réuni puis divisé avec son aile gauche, est exsangue. « Je suis inquiète. Inquiète pour notre parti devenu peu audible, inquiète de voir le nombre de nos adhérents et de nos élus diminuer année après année, inquiète de notre situation financière », écrit Mme Faure, appelant au « réveil » du parti valoisien. « Oui, le Parti radical est en danger de mort », affirme la candidate pour la présidence face à sa rivale, la présidente par intérim, Nathalie Delattre, actuelle ministre déléguée chargée du tourisme. Aucun calendrier n’est encore arrêté, mais l’élection pourrait avoir lieu à l’automne.
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