« Communistes », « fous » ou « corrompus » : lorsque le citoyen et candidat Donald Trump était inculpé dans quatre affaires en 2023, il multipliait les outrances contre les magistrats à l’origine de ses tourments. De retour à la Maison Blanche, son affrontement avec les juges a pris une dimension bien plus large, plaçant l’Etat de droit américain sous une tension inédite. Les magistrats fédéraux dressés sur sa route, la Constitution en main, sont « des monstres qui veulent que notre pays aille en enfer », écrivait le président à l’occasion de la fête de Memorial Day, lundi 26 mai.
« On vit sous une tyrannie judiciaire », a osé deux jours plus tard Stephen Miller, chef adjoint de l’administration présidentielle. En déclarant illégal le dispositif de droits de douane réciproques, le tribunal de commerce international de New York venait de prendre une décision fracassante. Jeudi, la cour d’appel suspendait son application, évitant ainsi à Donald Trump un revers politique manifeste.
Ce même jour, une juge fédérale confirmait la suspension de l’interdiction de recruter des étudiants étrangers, prononcée par l’administration contre l’université Harvard. Telle est la nouvelle norme : la chronique de ce second mandat du milliardaire contraint à une navette quotidienne entre les tribunaux et le bureau Ovale.
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