L’administration Trump a exigé, dans une lettre du jeudi 13 mars, « la mise sous tutelle académique » du département d’études proche-orientales et africaines de l’université Columbia « pour au moins cinq ans ». Une mise en cause sans précédent de la liberté académique qui étend la guerre menée par le président américain contre l’institution de Manhattan. L’université Columbia est devenue l’épicentre de la mobilisation estudiantine contre les bombardements menés sur Gaza par Israël, en réaction à l’attaque terroriste du 7-Octobre.
L’équipe présidentielle avait commencé ses attaques sur le front financier, annonçant, vendredi 7 mars, la suppression d’une subvention fédérale de 400 millions de dollars (366 millions d’euros). Le lendemain, elle avait fait arrêter le Syrien Mahmoud Khalil, l’un des leaders de la contestation propalestinienne sur le campus. Sa carte verte avait été révoquée par le secrétaire d’Etat en personne, Marco Rubio. L’homme, âgé de 30 ans, marié à une Américaine, a été placé dans un centre de rétention en Louisiane. Vendredi, les autorités fédérales ont annoncé avoir arrêté un deuxième étudiant palestinien impliqué dans les manifestations pro-Gaza de Columbia. Déstabilisation académique, financière et humaine, l’offensive est totale.
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