Après avoir imposé une action en or (une action spéciale donnant à l’Etat un droit de veto sur certaines décisions stratégiques) pour contrôler le sidérurgiste de Pittsburgh, US Steel, racheté par Nippon Steel, et pris une participation de 15 % dans l’exploitant de terres rares californien MP Materials, Donald Trump a créé un séisme, vendredi 22 août, en annonçant que l’Etat fédéral allait détenir 10 % au capital de l’ancienne gloire des microprocesseurs Intel.
Surtout, le président américain entend continuer d’intervenir tous azimuts dans les entreprises américaines. « J’espère que j’aurai beaucoup d’autres cas comme celui-ci, a déclaré le président républicain, lundi 25 août. Tout [l’argent] va aux Etats-Unis. Pourquoi les idiots sont-ils mécontents ? Je conclurai des accords comme ceux-là pour notre pays à longueur de journée. »
Sa prochaine cible pourrait être l’industrie de la défense, selon les révélations faites par Howard Lutnick, le secrétaire au commerce. L’ancien financier de Wall Street était interrogé, mardi 26 août, par la chaîne CNBC, dont le journaliste demandait à ce dernier, un rien médusé, jusqu’où irait Donald Trump, évoquant des entreprises comme Palantir ou Boeing qui travaillent énormément pour le gouvernement. « Où est la limite ? » La réponse a fusé : « Il y a un débat énorme sur la défense. Lockheed Martin tire 97 % de ses revenus du gouvernement américain. C’est en quelque sorte une branche du gouvernement américain. Ils fabriquent des munitions exceptionnelles… Mais quel est l’impact économique de tout cela ? Je laisse cela au secrétaire à la défense et au secrétaire adjoint à la défense. Ils y réfléchissent », a annoncé M. Lutnick.
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