A force de brandir des menaces sans cesse reportées, les marchés financiers avaient fini par prendre avec philosophie les menaces de droits de douane de Donald Trump. Ils ont déchanté, lundi 3 mars, lorsque le président des Etats-Unis a confirmé son intention d’infliger, dès le lendemain, un prélèvement de 25 % sur toutes les importations en provenance du Mexique et du Canada, à l’exception des produits énergétiques canadiens qui ne seront pénalisés qu’à hauteur de 10 %. « Les tarifs douaniers, vous savez, ils sont tous fixés. Ils entreront en vigueur demain », a déclaré le président des Etats-Unis, dans l’après-midi, à la Maison Blanche, précisant qu’il n’y avait « pas d’espace » pour une négociation de dernière minute.
La Chine va elle aussi voir ses exportations taxées de 10 % supplémentaires. Ce seul prélèvement rapporterait 84 milliards de dollars au Trésor américain, plus que la totalité des droits de douane perçus en 2024 selon Trade Partnership Worldwide.
Les marchés financiers, inquiets de ces mesures qui risquent de désorganiser les chaînes de production industrielle et de relancer l’inflation, ont brutalement baissé : l’indice S&P 500 des grandes entreprises américaines a reculé de 1,76 % tandis que le Nasdaq, riche en technologies, perdait 2,64 %. La correction par rapport aux records des dernières semaines est respectivement de 5 % et 9 %. Les Bourses ont également chuté en Asie.
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