« No Kings » : 2 000 manifestations prévues pour rejeter l’autoritarisme, la politique des milliardaires et la militarisation de la démocratie
Si des centaines de milliers de spectateurs sont attendus à la parade militaire de Washington, le mouvement de contestation « No Kings » [littéralement « Jour sans Rois »] ambitionne d’être « le plus important depuis le retour au pouvoir de Donald Trump ». Environ 2 000 manifestations sont prévues samedi à travers les Etats-Unis.
« No Kings » est orchestré par le mouvement 50501, pour soutenir la démocratie et contre ce qu’ils appellent les actions autoritaires de l’administration Trump. Le nom 50501 signifie 50 États, 50 manifestations, un mouvement. Sur leur site web, les organisateurs écrivent : « Le 14 juin, le président Trump veut des chars dans les rues et une mise en scène télévisée de sa domination (…). No Kings est une journée nationale de défi. Des quartiers urbains aux petites villes, des marches des tribunaux aux parcs communautaires, nous passons à l’action pour rejeter l’autoritarisme et montrer au monde à quoi ressemble vraiment la démocratie. Nous ne nous rassemblons pas pour flatter son ego. (…). Le drapeau n’appartient pas au président Trump. Il nous appartient. Nous ne sommes pas de simples spectateurs de l’histoire. Nous sommes en train de l’écrire. Le 14 juin, nous nous rassemblons pour dire : pas de trônes, pas de couronnes, pas de rois ».
Le mot d’ordre avait été lancé avant que les manifestations contre les arrestations brutales d’immigrés naissent à Los Angeles et essaiment à travers le pays ces derniers jours. Celles-ci pourraient faire grossir les rangs samedi. Dans la mégapole californienne, les organisateurs espèrent rassembler plus de 25 000 personnes et prévoient de hisser dans les airs un ballon géant représentant Donald Trump habillé d’un uniforme militaire russe pour protester « contre ses méthodes paramilitaires et ses tendances dictatoriales ».
Si aucun événement n’est prévu à Washington, à New York, une « parade revisitée » devant la Trump Tower, à Manhattan, en appelle à une « armée de l’activisme créatif ». De Philadelphie à Phœnix, des rassemblements sont prévus dans des centaines d’autres villes de toute taille.
Aux manifestants, Donald Trump a promis de répondre « avec une très grande force », en les qualifiant de « gens qui détestent notre pays ». « Le président est bien sûr favorable aux manifestations pacifiques », a précisé la Maison Blanche.
Les gouverneurs et les responsables municipaux ont promis de protéger le droit de manifester et de montrer une tolérance zéro pour la violence. « Si vous enfreignez la loi, vous serez arrêté », a déclaré le gouverneur de Virginie, Glenn Youngkin, à la presse, vendredi. Dans le Missouri, le gouverneur Mike Kehoe a transmis un message similaire, promettant d’adopter une approche proactive et de « ne pas attendre que le chaos s’installe ». Les organisateurs disent qu’une marche ira jusqu’aux portes de la résidence du président à Mar-a-Lago, en Floride, où le gouverneur républicain Ron DeSantis a averti les manifestants que la « ligne est très claire » et de ne pas la franchir. Bob Ferguson, le gouverneur démocrate de l’État de Washington a appelé à des manifestations pacifiques : « Donald Trump veut pouvoir dire que nous ne pouvons pas gérer notre propre sécurité publique dans l’État de Washington », a-t-il déclaré.
En première ligne de l’opposition au président républicain depuis que ce dernier a décidé de mobiliser des milliers de militaires à Los Angeles, le gouverneur démocrate de Californie Gavin Newsom a appelé les Américains à « résister » et à « ne pas s’incliner », dans un discours offensif en début de semaine.

Washington accueille un défilé militaire XXL pour célébrer les 250 ans des forces américaines
Les rues de Washington seront protégées par de grandes barrières en métal pour laisser passer les chars d’assaut lors du défilé militaire organisé samedi pour célébrer les 250 ans des forces américaines, date qui correspond aussi à l’anniversaire de Donald Trump qui fêtera ses 79 ans.
Des dizaines de blindés défileront, dont 28 M1A1 Abrams, 28 véhicules de combat Bradley, ainsi que 50 hélicoptères de combat, a détaillé Steve Warren, un porte-parole de l’armée. Le coût total du défilé, avec un feu d’artifice « spectaculaire », est estimé à 45 millions de dollars. Il a pour objectif de « raconter l’armée à travers l’histoire », a déclaré le porte-parole. « Il commencera par la guerre d’indépendance et il passera ensuite en revue les principaux conflits… pour finir avec aujourd’hui », a-t-il ajouté.
La maire de la capitale s’est inquiétée des chars d’assaut, estimant que les voir déambuler dans les rues de la capitale « ne serait pas bien ». « Si des chars d’assaut militaires sont utilisés, on devrait recevoir en parallèle des millions de dollars pour réparer les routes », a lancé Muriel Bowser.
L’armée a fait savoir que des plaques en métal protégeront les rues et qu’elle assumerait la responsabilité de dégâts potentiels. A la fin du défilé, des parachutistes de l’armée remettront à Donald Trump, président et chef des forces armées, un drapeau américain.
Lors de son premier mandat, le président américain avait beaucoup apprécié le spectacle offert par le défilé du 14-juillet à Paris, auquel l’avait convié son homologue français Emmanuel Macron en 2017. Le dernier grand défilé militaire aux Etats-Unis s’est tenu en 1991 à Washington pour célébrer la fin de la guerre du Golfe.
Bonjour et bienvenue dans ce live
Ce direct est consacré à la parade célébrant le 250e anniversaire de l’armée américaine, qui coïncide avec le 79e anniversaire du président Donald Trump, le samedi 14 juin 2025, à Washington. A New York, Los Angeles, Chicago et à travers les 50 Etats du pays, une journée de mobilisation nationale baptisée « No Kings », pour protester contre son « autoritarisme » et « la militarisation de notre démocratie », est organisée en parallèle avec près de 2 000 rassemblements identifiés.
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