- Le Donbass pourrait passer entièrement sous le contrôle de la Russie.
- Pourtant, près de la ligne de front, d’importantes villes ne sont toujours pas tombées aux mains du Kremlin.
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Ukraine : 4ᵉ année de guerre
Donald Trump a présenté son plan de paix pour résoudre la guerre en Ukraine. Les 28 points reprennent plusieurs exigences de la Russie, comme le fait que l’Ukraine lui cède des territoires. Ainsi, les deux régions du Donbass, Donetsk et Louhansk, seraient « reconnues de facto comme russes, y compris par les États-Unis ».
À l’instar de la situation à Pokrovsk, Vladimir Poutine répète que ses troupes avancent et gagnent du terrain et des points clés en Ukraine. Ce serait donc le cas près de Kostiantynivka, l’une des villes qui constituent la principale ceinture fortifiée du nord-est du pays que les Russes n’ont jamais réussi à percer depuis le déclenchement de l’invasion en 2022.
En ce mois de novembre, ils affirment ainsi être en train de prendre le sud de la ville, voire de « nettoyer le centre-ville »
. Le commandant de la zone aurait même promis à Vladimir Poutine de s’en emparer avant la mi-décembre.
Pourtant, la cartographie du front, en provenance de différentes sources, montre une tout autre réalité : les combats font rage dans le secteur, mais les forces russes sont encore à une dizaine de kilomètres du centre de Kostiantynivka.
Une guerre sur le terrain de la communication
Mais alors, pourquoi les Russes s’échinent-ils à enjoliver la situation ? Parce que la région de Donetsk est contrôlée à 80%. Et si celle-ci s’apprête à tomber complètement dans son escarcelle, cela justifie que l’entièreté de la région soit annexée, comme cela est écrit dans le plan de paix de Trump.
Pour ce faire, outre cet effet d’annonce, « il y a ces images qu’on a vues cette semaine, notamment de
Koupiansk
avec des drapeaux russes qui fleurissent dans de nombreuses villes »,
pointe le journaliste Brandon Warret, sur LCI, samedi 22 novembre. « Un groupe de soldats qui est envoyé à l’avant du front. On va planter un drapeau russe. L’objectif, ce n’est pas forcément aussi de s’emparer de cette ville, mais bien d’infuser l’idée selon laquelle les Russes sont présents »,
analyse-t-il.
Enfin, la chute de la défense fortifiée pourrait avoir des conséquences dramatiques sur le plan militaire, alerte l’Institute for the Study of War (ISW). Kiev devrait alors se replier vers les régions de Kharkiv ou de Dnipropetrovsk, pour y reconstruire rapidement de nouvelles fortifications. Or, si le cessez-le-feu entrait en œuvre, cela accorderait à la Russie une pause stratégique bienvenue avant d’engloutir le reste du territoire.










