Il s’agit d’une nouvelle illustration de la volonté de Donald Trump de reprendre en main les institutions culturelles. Doug Emhoff, l’époux de l’ex-vice-présidente américaine, Kamala Harris, a dit mardi 29 avril avoir été évincé du conseil d’administration du musée de l’Holocauste à Washington. Le conseil qui supervise le musée est composé de 63 membres, dont 55 sont nommés par le président américain.
« Le souvenir et l’éducation sur l’Holocauste ne devraient jamais être politisés », a regretté dans un communiqué Doug Emhoff, marié depuis 2014 à la candidate malheureuse des démocrates à la présidentielle de novembre.
« Transformer l’une des pires atrocités de l’histoire en source de dissension est dangereux – et déshonore la mémoire des 6 millions de Juifs assassinés par les nazis, pour la préservation de laquelle ce musée a été créé », ajoute sur son compte Instagram cet avocat, lui-même de confession juive. Dans ses fonctions largement honorifiques de « Second Gentleman » – le premier dans l’histoire des Etats-Unis – il avait fait de la lutte contre l’antisémitisme une de ses priorités.
Selon le New York Times, l’administration Trump a également commencé à limoger d’autres responsables nommés par Joe Biden à ce conseil, dont Ron Klain, ancien directeur de cabinet du président démocrate, ou encore Susan Rice, conseillère à la sécurité nationale sous Barack Obama.
Le précédent du Kennedy Center
Mi-février, Donald Trump avait déjà décidé de remercier plusieurs membres du conseil d’administration du Kennedy Center, institution culturelle de Washington qu’il a dit vouloir remettre dans le « droit chemin ».
Le milliardaire républicain a banni de cette principale salle de concerts de la capitale des spectacles qu’il juge « honteux » pour l’Amérique, comme des représentations de « drag-queens », et a nommé un de ses fidèles, Richard Grenell, pour la diriger par intérim.
Fin mars, Donald Trump avait également signé un décret exécutif visant à reprendre le contrôle du contenu des musées Smithsonian, des institutions de Washington accusées par le président de mener un « endoctrinement idéologique » racial.