Ce lundi, le ministre de l’Intérieur est en visite au port du Havre, principal point d’entrée de la drogue en France.
À cette occasion, Bruno Retailleau a chiffré les saisies record effectuées en 2024.
Sur les onze premiers mois de l’année, elles représentent déjà le double de celles de 2023.
Près de 47 tonnes de cocaïne ont été saisies par les services français chargés de la lutte anti-stupéfiants sur les 11 premiers mois de 2024, soit le double de 2023, a annoncé, ce lundi 13 janvier, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau. « C’est historique, un record », a déclaré le ministre, en visite au Havre, où a eu lieu fin décembre une saisie massive de cocaïne.
En un an, les saisies de cocaïne ont plus que doublé puisque « 23 tonnes » avaient été saisies sur l’ensemble de l’année 2023, a rappelé le ministre. « En dix ans, on a un décuplement de la saisine de cocaïne », a-t-il ajouté. Les saisies de produits stupéfiants, même massives, n’ont que peu de conséquences sur le trafic, notent cependant les spécialistes, et elles ne représentent qu’une infime partie de ce qui entre et circule réellement en France. Il est difficile, par ailleurs, de déterminer si les saisies record démontrent une meilleure efficacité des autorités, ou une plus grande circulation de la drogue.
Si les forces de l’ordre ont été « très bonnes cette année, elles ont dû saisir 20% » des produits stupéfiants, « 5%, si elles n’ont pas été bonnes, et, si elles ont été comme d’habitude, 10% », explique ainsi un policier spécialisé à l’AFP. Pour les spécialistes, c’est un véritable « tsunami blanc » qui a déferlé sur les ports, les aéroports, les routes et les côtes françaises en 2024. Selon eux, cette forte hausse de cocaïne en circulation s’explique par une « explosion de la production » en Amérique du Sud, une démocratisation de la consommation en Europe et une « saturation » du marché américain.