La Colombie, le Venezuela ou le Mexique sont identifiés, dans l’opinion publique, comme les places fortes du trafic international de drogue. On sait moins que le Pérou est aujourd’hui considéré comme un carrefour incontournable. Deuxième producteur mondial de cocaïne, il fait aussi face à l’emprise des cartels latino-américains qui utilisent désormais ce territoire pour envoyer leur marchandise vers l’Europe. « Le Pérou est l’un des pays d’intérêt prioritaire dans la stratégie de coopération internationale pour entraver les trafics en amont du territoire national », écrivait l’Office anti-stupéfiants (Ofast) dans une note du 31 mars, dont Le Monde a eu connaissance. Résultat, la France a décidé de renforcer sa coopération avec Lima.
Au mois de septembre, Paris prévoit d’affecter un officier de liaison au service de sécurité intérieure de son ambassade, au Pérou, chargé d’étoffer la coopération mise en place dès 2022. Il rejoint l’attaché de sécurité intérieure et sa venue prolonge les missions d’expertise en matière de renseignement réalisées, depuis 2023, par des membres de l’Ofast. Le ministère des affaires étrangères a, pour sa part, déployé un officier de police à la Devida, un organisme interministériel péruvien chargé de la politique en matière de stupéfiants. Des moyens humains complétés par l’achat de quatre chiens entraînés à la recherche de stupéfiants au profit de la direction antidrogue de la police péruvienne (Dirandro).
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