« Conçu en Californie, assemblé en Chine » : le slogan imprimé sur les iPhone résume à lui seul le modèle économique qui a fait la fortune d’Apple depuis deux décennies. Mais les droits de douane prétendument réciproques que veut infliger Donald Trump tuent ce modèle, au point que le locataire de la Maison Blanche a fait machine arrière, vendredi 11 avril au soir.
Ce secours est indispensable : Apple est certes la première capitalisation du monde, d’une valeur de 3 000 milliards de dollars (2 640 milliards d’euros). Mais elle semble s’être endormie, distanciée dans la course à l’intelligence artificielle, et à la peine pour sortir des produits révolutionnaires. Indice qui ne trompe pas, l’investisseur Warren Buffett (Berkshire Hathaway) a vendu, en 2024, les deux tiers de sa participation dans l’entreprise dirigée par Tim Cook.
La nouvelle de l’exemption a été diffusée discrètement par le service des douanes, qui a précisé, dans un communiqué, que les taxes décidées par Donald Trump ne s’appliquaient pas à une série de produits désignés par leur nom de code. En réalité, derrière ces suites de chiffres absconses, se cachent, notamment, les smartphones d’Apple, les ordinateurs de Dell, ou encore les produits de Hewlett-Packard, ainsi que de nombreuses puces, qui ne sont généralement pas fabriqués aux Etats-Unis.
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