La Chine et les États-Unis, qui se livrent une guerre sur les surtaxes douanières, prévoient se rencontrer en Suisse, le week-end du 10 et 11 mai.
Les deux parties ont annoncé, mercredi 7 mai, vouloir jeter les bases de négociations commerciales.
« Je m’attends à ce que nous parlions de désescalade, pas d’un grand accord commercial », a anticipé le secrétaire État américain au Trésor.
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La guerre commerciale de Donald Trump contre le reste du monde
Ils vont enfin se mettre autour de la table. La Chine et les États-Unis ont annoncé, mercredi 7 mai, qu’ils allaient se réunir le week-end du 10 et 11 mai en Suisse pour jeter les bases de futures négociations commerciales. Une grande première depuis la mise en place par Donald Trump de droits de douane exorbitants de 145% sur les produits chinois et la riposte à 125% toute aussi imposante de Pékin.
La Chine « ne sacrifiera pas sa position de principe » et « défendra la justice » lors de cette rencontre entre son vice-Premier ministre, He Lifeng, le ministre américain des Finances, Scott Bessent, et le représentant au Commerce, Jamieson Greer, a averti le ministère chinois du Commerce.
Il ne faut de la désescalade
Il ne faut de la désescalade
Scott Bessent, ministre américain des Finances
« Si les États-Unis veulent résoudre le problème par la voie de la négociation, ils doivent faire face au grave impact négatif des droits de douane unilatéraux sur eux-mêmes et sur le monde. S’ils parlent d’une manière et agissent d’une autre, ou (…) s’ils tentent de continuer à contraindre et à faire chanter la Chine sous le couvert de discussions, la Chine ne sera jamais d’accord », a mis en garde le ministère chinois.
« J’ai hâte de mener des discussions productives dans l’optique de rééquilibrer le système économique international pour mieux servir les intérêts des États-Unis », a pour sa part déclaré à Fox News (nouvelle fenêtre) le ministre américain des Finances. « Je m’attends à ce que nous parlions de désescalade, pas d’un grand accord commercial. Il nous faut la désescalade avant de pouvoir aller de l’avant. »
Les niveaux des taxes douanières sont jugés intenables par la plupart des économistes, au point de faire planer sur les États-Unis et la Chine, mais aussi probablement au-delà, un risque de récession qui s’accompagnerait d’une flambée des prix. « Ce n’est pas soutenable, (…) tout particulièrement côté chinois », a confirmé le secrétaire américain au Trésor. « 145% et 125%, c’est l’équivalent d’un embargo. »