Les clubs de football professionnels vont encore devoir patienter avant de toucher une échéance financière que le principal diffuseur de la Ligue 1, DAZN, menace de ne pas honorer. Alors que la Ligue de football professionnel (LFP) a engagé une action en justice pour contraindre la plateforme britannique à verser la somme de 35 millions d’euros qu’elle devait lui payer, le tribunal de commerce de Paris a fait savoir, vendredi 14 février, que l’ordonnance sur le litige entre la LFP et DAZN serait rendue le 28 février.
Ce délai de quatorze jours est jugé trop long par la Ligue, qui avait engagé ce recours en procédure accélérée, afin de contraindre le diffuseur à payer rapidement pour soulager les finances des formations de Ligue 1 et de Ligue 2, qui dépendent de ce versement. « Les clubs attendent l’argent au jour même, à la minute même. Dans la vraie vie, ils calent toutes leurs obligations à l’échéancier » des droits télévisuels, a expliqué un des avocats de la LFP, Yves Wehrli. « Permettre à un diffuseur de se faire justice lui-même, c’est mettre les clubs dans un extrême danger », a-t-il ajouté. Le président du tribunal, Patrick Sayer, a répondu qu’il en était « conscient », mais préférait « faire les choses bien » face à « un dossier de 110 pages ».
Cette somme de 35 millions correspond à la moitié de la quatrième échéance de la saison, dont doit s’acquitter DAZN pour disposer des droits de diffusion du football français. La plateforme devait les verser le 30 janvier à la LFP, avant que celle-ci la répartisse aux clubs dans les jours à venir (a priori autour de lundi 17 et mardi 18 février). Alors que plusieurs clubs sont en grande difficulté financière, la Ligue assure au Monde que « des solutions sont en train d’être trouvées pour que les clubs puissent recevoir les versements dans les jours prochains ». Sans être en mesure de détailler le mécanisme, qui pourrait être trouvé. « Il n’est pas question de laisser les clubs en galère », poursuit cette source, proche du président de la LFP, Vincent Labrune.
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