La toute dernière consultation publique sur la nouvelle feuille de route énergétique de la France doit s’achever samedi 5 avril. Dans la foulée, le gouvernement devrait publier le décret permettant l’adoption de cette programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE). A moins qu’il ne cède sous la pression ? Jusqu’au bout, le parcours de ce document crucial aura été chahuté. Après plus de trois ans de travaux et de concertations, les appels à reporter la publication du décret se multiplient au centre, à droite et à l’extrême droite. Avant la condamnation par la justice de son ancienne présidente Marine Le Pen, le 31 mars, le Rassemblement national (RN) a même fait planer la menace d’une possible censure du gouvernement Bayrou sur ce sujet.
Le projet de PPE fixe les grandes orientations en matière d’énergie pour les dix prochaines années : il affiche l’ambition de faire passer la part des fossiles de 58 % à 30 % en 2035 en baissant la consommation globale d’énergie et en accélérant le déploiement des renouvelables. Il acte également la relance du nucléaire avec la construction d’au moins six EPR, là où l’actuelle PPE validée en 2020 prévoit la fermeture de douze réacteurs.
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