Les polluants d’origines agricole et industrielle contaminent tant de nappes souterraines et de cours d’eau qu’une centaine de captages destinés à l’eau potable doivent être fermés ou abandonnés chaque année en France en raison de ces pollutions, selon les estimations du ministère de la transition écologique. Pour renforcer la protection des points de prélèvements destinés à l’eau potable et améliorer la qualité de la ressource – les pouvoirs publics considèrent en avoir déjà sécurisé 1 500 sur les 33 000 que compte le pays –, le gouvernement promet depuis des mois une feuille de route. Elle a finalement été dévoilée, vendredi 28 mars, par Agnès Pannier-Runacher, la ministre de la transition écologique.
Cette stratégie, concentrée sur le lancement de travaux de concertation avec les acteurs concernés, des collectivités aux agriculteurs, est présentée sur la base de trois objectifs. Le premier consiste à identifier précisément les captages qualifiés de « sensibles aux pollutions diffuses », où l’on observe des niveaux de contamination dépassant des seuils réglementaires. Cette définition du « captage sensible » est attendue par les collectivités depuis la transposition, il y a deux ans, de la révision de la directive sur l’eau potable de décembre 2020, qui vise à adapter la protection des points de prélèvement d’eau selon leur vulnérabilité. Elle se traduira par un arrêté attendu pour la fin d’année.
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