Washington et Moscou ont procédé jeudi à un deuxième échange de prisonniers depuis l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche.
Il concerne une Russo-Américaine, condamnée pour « trahison » en Russie, et un Germano-Russe, accusé d’avoir soutenu l’effort de guerre russe en Ukraine.
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Guerre en Ukraine : une trêve en négociation
C’est un nouveau signe du réchauffement des relations entre les deux superpuissances. Washington et Moscou ont procédé jeudi à un deuxième échange de prisonniers depuis l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche Le Germano-russe. Selon le Wall Street Journal, John Ratcliffe, le directeur de la CIA, John Ratcliffe, qui se trouve à Abou Dhabi, aux Emirats arabes unis, a négocié cet échange avec un haut responsable du renseignement russe. « Cet échange montre l’importance de maintenir la communication avec la Russie, malgré les profondes difficultés qui pèsent sur nos relations bilatérales », a déclaré une porte-parole de la CIA au journal américain. « Nous considérons cet échange comme une avancée positive ».
Mais qui sont les prisonniers concernés ? Le Germano-Russe Arthur Petrov « a été échangé contre la citoyenne américaine Ksenia Karelina, qui possède également la nationalité russe », a indiqué le FSB dans un communiqué.
Le FSB a diffusé une vidéo, reprise par les médias russes, montrant Ksenia Karelina sortant d’une camionnette escortée par une personne encagoulée et montant dans un avion, de nuit. Sur les images du FSB, on voit également Arthur Petrov sur le tarmac d’un aéroport, de jour, entouré de personnes aux visages floutés. Il monte ensuite à bord d’un avion où une personne prend sa tension artérielle. Il dit alors être fatigué et ne pas « avoir dormi depuis deux jours ».
Que sait-on d’eux et de quoi étaient-ils accusés ?
Que sait-on d’Arthur Petrov ?
Arthur Petrov, à la double nationalité allemande et russe, était accusé par la justice américaine d’avoir soutenu l’effort de guerre russe en Ukraine en exportant illégalement vers la Russie des composants électroniques pour usage militaire, en violation des sanctions américaines contre Moscou depuis son attaque contre l’Ukraine en 2022. Arrêté en 2023 à Chypre, il a été extradé l’année suivante aux Etats-Unis.
D’après Washington, il possédait une société écran à Chypre, où il avait été interpellé en août 2023 avant d’être extradé aux Etats-Unis.
Que sait-on de Ksenia Karelina ?
De son côté, Ksenia Karelina, née en 1991, avait été condamnée en 2024 à 12 ans de prison pour avoir fait notamment un don d’une cinquantaine de dollars à une organisation ukrainienne. Le tribunal russe avait affirmé que ces fonds avaient été « utilisés pour l’achat d’équipement médical, d’armes et de munitions par les forces armées ukrainiennes ».
Vivant en Californie, celle qui se présentait comme esthéticienne sur son compte Instagram avait été arrêtée alors qu’elle rendait visite à sa famille en Russie. Elle a toujours rejeté les accusations de la justice russe.