Les internautes ont pu assister en direct à la scène, sur le site de la Maison Blanche. Donald Trump a diffusé mercredi devant le président sud-africain Cyril Ramaphosa des vidéos censées soutenir les accusations américaines de « génocide » d’agriculteurs blancs sud-africains. « Ils sont tués », a commenté le président américain devant une vidéo montrant des dizaines de voitures abritant, selon lui, des « familles entières » d’agriculteurs blancs qui fuient leurs terres.
M. Trump a dit mercredi vouloir des « explications » du président sud-africain. « En général, ce sont des fermiers blancs qui fuient l’Afrique du Sud, et c’est une chose très triste à voir. J’espère que nous pourrons avoir une explication à ce sujet, car je sais que vous ne le souhaitez pas », a déclaré le président américain, assis aux côtés de son homologue sud-africain dans le bureau Ovale.
Pretoria réfute ces accusations, alors que Washington a accueilli il y a quelques jours des Afrikaners désignés comme « réfugiés » sur son territoire. Le président sud-africain a ainsi démenti mercredi soutenir des expropriations d’agriculteurs blancs en Afrique du Sud. « Non, non, non, non, personne ne peut prendre de terres », a-t-il répondu après que le président américain l’a accusé, dans le bureau Ovale de la Maison Blanche, d’« autoriser » des expropriations d’agriculteurs blancs dans son pays.
« Kill the Boer »
L’ambiance était plutôt détendue dans le Bureau ovale de la Maison Blanche lorsque, tout d’un coup, le président américain a demandé que la lumière soit éteinte avant que des vidéos ne soient diffusées sur un écran.
Sur l’une d’elles, Julius Malema, le leader d’un parti d’opposition de gauche radicale d’Afrique du Sud, qui a réalisé 9,5% des voix aux élections l’an passé, entonne « Kill the Boer », un chant hérité de la lutte anti-apartheid, l’ex-régime de la minorité blanche.
Les Boers sont les agriculteurs descendants des premiers colons européens. Le chant est décrié en Afrique du Sud, notamment par le parti de centre droit Alliance démocratique, membre de la coalition au pouvoir, qui demande son interdiction.
Donald Trump et Cyril Ramaphosa, accompagnés de leurs ministres et conseillers, dont Elon Musk, un proche allié du milliardaire républicain, ont regardé dans une ambiance de plus en plus tendue les images au fort volume sonore.
« Personne ne peut prendre de terres »
Une autre vidéo a ensuite été diffusée, montrant des dizaines de voitures abritant, selon Donald Trump, des « familles entières » d’agriculteurs blancs fuyant selon lui leurs terres.
Le Monde Mémorable
Testez votre culture générale avec la rédaction du « Monde »
Testez votre culture générale avec la rédaction du « Monde »
Découvrir
« Ils sont tués », a lancé le président américain. Washington a réitéré ainsi ses accusations de « génocide » contre les agriculteurs blancs sud-africains, après avoir accueilli il y a quelques jours des Afrikaners désignés comme « réfugiés » sur son territoire.
« En général, ce sont des fermiers blancs qui fuient l’Afrique du Sud, et c’est une chose très triste à voir. J’espère que nous pourrons avoir une explication à ce sujet, car je sais que vous ne le souhaitez pas », a lancé Donald Trump. Pretoria rejette avec force ces accusations, Cyril Ramaphosa rétorquant que « non, personne ne peut prendre de terres », évoquant la constitution de son pays.