Lors de sa déclaration de politique générale, mardi 14 janvier, le premier ministre et ancien ministre de l’éducation nationale (1993-1997), François Bayrou, a évoqué « le plus grand de nos échecs » en déplorant que « l’école française, qui était la première du monde, se voie classée au rang qui est le sien aujourd’hui, en mathématiques comme en lecture ». En décembre 2023, déjà, Gabriel Attal, alors à la tête de la Rue de Grenelle, avait réagi à la publication du Programme international pour le suivi des acquis des élèves de 15 ans, dit « PISA », en érigeant la « baisse du niveau » des élèves français en « urgence nationale » et boussole de sa politique. Anne Genetet, ministre de l’éducation de septembre à décembre 2024, a de nouveau endossé cette priorité en résumant son action au mantra « élever le niveau, élever le niveau, élever le niveau ».
Si l’enjeu du « niveau des élèves » est désormais omniprésent dans les discours politiques, le sujet n’a rien de nouveau. « La “baisse du niveau” des élèves est une rengaine pédagogique quasiment intemporelle, que l’on retrouve notamment dans les milieux enseignants depuis le début du XIXe siècle », rappelle ainsi Julien Cahon, professeur à l’université de Picardie Jules-Verne et spécialiste de l’histoire de l’éducation.
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