Le bilan de l’effondrement du toit d’une discothèque à Saint-Domingue est encore monté, passant à 226 morts, dont tous les corps ont été rendus à leurs proches, ont annoncé samedi 12 avril les autorités dominicaines.
Le toit du club nocturne Jet Set s’est effondré à 0 h 44 (6 h 44 heure de Paris) le 8 avril, alors que le célèbre chanteur de merengue Rubby Pérez se produisait sur scène. Il est également décédé sur place.
« Il y a 221 morts de la zone zéro [lieu du drame] et quatre qui proviennent des hôpitaux », a déclaré lors d’une conférence de presse samedi matin le ministre de la santé publique dominicain, Victor Atallah. Par la suite, une blessée costaricienne est décédée à l’hôpital, portant le bilan à 226 morts. M. Atallah a souligné que le bilan pourrait encore s’alourdir, plusieurs patients étant toujours entre la vie et la mort.
Considérée comme la plus grande tragédie du siècle en République dominicaine, la catastrophe dépasse, en termes de bilan humain, l’incendie en 2005 d’une prison à Higuey, dans l’est du pays, qui avait coûté la vie à 136 détenus.
Le ministre a aussi affirmé que « tous les corps ont été rendus » aux proches des victimes, mettant ainsi fin à leur longue attente devant la morgue. Depuis mardi, des dizaines de personnes étaient agglutinées devant l’établissement. Samedi, cette foule avait disparu, selon des images de la télévision.
Le gouvernement avait annoncé avoir embauché vendredi 12 médecins légistes pour effectuer le processus d’identification et les autopsies, afin d’accélérer le processus de remise des corps aux familles.
Le président veut « des réponses »
Une veillée rassemblant des dizaines de personnes a été improvisée dans la soirée de vendredi près de la boîte de nuit. « Une fleur peinte pour chaque ange là-haut. Que leur repos soit éternel, nous nous souviendrons d’eux ici et nous ferons l’écho de cette grande injustice qui doit être expliquée », peut-on lire sur un autel.
Le Monde Mémorable
Testez votre culture générale avec la rédaction du « Monde »
Testez votre culture générale avec la rédaction du « Monde »
Découvrir
Régulièrement, des véhicules s’arrêtent devant l’autel. Leurs occupants observent la zone du désastre, se recueillent quelques instants. D’autres s’approchent pour déposer des bougies blanches, des ballons noirs et blancs, des fleurs ou des messages.
Parmi les victimes décédées figurent notamment un couple de Français résidant en République dominicaine et un Italien. Washington, qui a présenté « ses plus sincères condoléances » au président, Luis Abinader, a annoncé vendredi le décès de « plusieurs citoyens américains », sans donner de chiffre. La presse a fait état d’un Kényan, d’un Haïtien et de Vénézuéliens tués.
« Le peuple dominicain est en deuil avec l’énorme quantité de décès. (…) Nous sommes très tristes », a affirmé vendredi le président, Luis Abinader, à la presse. Il a souligné qu’il fallait « des réponses à ce qui s’est passé. Pourquoi cela s’est passé. Comment cela s’est passé. En attendant, nous allons pleurer les nôtres, et ensuite trouver ces réponses ».