Un homme de 32 ans est suspecté d’avoir menti dans les médias en affirmant avoir secouru des victimes prises au piège dans les décombres de la discothèque qui s’est effondré le 8 avril en République dominicaine.
Il a été libéré sous caution.
Il a reconnu les faits et s’est excusé.
Il avait prétendu avoir sauvé des personnes piégées au milieu des décombres, après l’effondrement du toit d’une boîte de nuit à Saint-Domingue, la capitale de la République dominicaine. Mais tout était faux. Ce héros autoproclamé a été libéré sous caution, a annoncé ce samedi 19 avril son avocat.
Rafael Rosario Mota, 32 ans, a été arrêté cette semaine par la police nationale après avoir donné des interviews aux médias dans lesquelles il se faisait passer pour un « héros » en affirmant avoir participé au sauvetage de 12 personnes dans les décombres de la boîte de nuit Jet Set, qui s’est effondrée à l’aube du 8 avril, faisant 232 morts.
Je l’ai fait parce qu’ils m’ont payé
Je l’ai fait parce qu’ils m’ont payé
Rafael Rosario Mota, suspect
Le suspect se faisait payer pour ces interviews, selon la police qui l’a qualifié dans un post Instagram de « faux héros ». Il a été libéré sous caution de 200.000 pesos (environ 3.400 dollars), doit se présenter régulièrement à la police et ne peut quitter le pays, a précisé son avocat, Yohanny Linares Rosario.
L’un des sauvetages dont Mota a revendiqué la responsabilité est celle d’une présentatrice de journaux télévisés, Elianta Quintero. « Je l’ai fait parce qu’ils m’ont payé (…). Je m’excuse auprès de la population, je m’excuse auprès des autorités », a dit Rafael Mota dans une vidéo diffusée par la police.
Sur le nombre total de personnes tuées dans la tragédie, 221 ont été retrouvées dans les décombres, tandis que 11 autres sont décédées après avoir été transportées à l’hôpital. Le toit de la discothèque s’est effondré le 8 avril à 00h44 (06h44 heure française) alors qu’entre 500 et 1.000 personnes assistaient à un concert de la star du merengue Rubby Pérez, morte lors de l’accident. Quelque 189 personnes ont été secourues.
Considérée comme la plus grande tragédie du siècle en République dominicaine, la catastrophe dépasse, en termes de bilan humain, l’incendie en 2005 d’une prison à Higuey, dans l’est du pays, qui avait coûté la vie à 136 détenus.