« La liberté de la presse a gagné », hurle-t-il, lançant des V de la victoire à tour de bras. Porté sur les épaules d’une foule euphorique, le candidat indépendant Khaled El-Balshy a célébré vendredi 2 mai dans la soirée sa réélection pour un second mandat à la tête du syndicat des journalistes égyptiens. « Nous allons travailler pour plus de liberté dans notre profession, pour la libération de tous les journalistes emprisonnés et pour la libre circulation de l’information, ce sont nos priorités », a déclaré au Monde Khaled El-Balshy hors d’haleine sur les marches de ce bâtiment emblématique du centre-ville du Caire.
Âgé de 52 ans, cette figure du journalisme égyptien, ancien rédacteur en chef de plusieurs publications de gauche et notamment du site d’information Darb censuré par les autorités, est connu pour s’être opposé à plusieurs reprises au pouvoir en place, dénonçant le musellement de la presse dans le pays. Sa victoire lors des élections précédentes, en 2023, avait fait l’effet d’une petite révolution au sein de cet ordre professionnel surveillé de près par les autorités depuis la prise de pouvoir par la force du maréchal Abdel Fattah Al-Sissi, en 2013.
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