Pour les maires, les élections municipales de 2020 ont laissé un goût amer. Elles ont connu une fin de campagne escamotée par l’épidémie de Covid-19, une abstention record, un second tour reporté de trois mois. Ce n’est donc pas sans une certaine appréhension qu’ils voient apparaître, à six mois du scrutin de mars 2026, le spectre d’une crise politique qui pourrait aboutir à une dissolution de l’Assemblée nationale, et donc à de nouvelles élections législatives, alors que le premier ministre, François Bayrou, n’a pas obtenu, lundi 8 septembre, la confiance des députés.
« Ça bloquerait la campagne des municipales », s’inquiète Corinne Ollivier, maire communiste de Vierzon (Cher). « Cela ajouterait de la confusion dans un moment démocratique important pour les villes », se désole Cédric Van Styvendael. Or, rappelle le maire socialiste de Villeurbanne (Métropole de Lyon), « les élections municipales ont besoin de temps. Et si on mélange les scrutins, les résultats ne seront pas bons pour les citoyens car on ne discutera que des sujets nationaux. La clarté du débat démocratique, c’est un enjeu ».
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