Les électriciens et gaziers, en grève depuis mardi à l’appel de la Confédération générale du travail (CGT), pour réclamer une hausse des salaires et une baisse de la fiscalité de l’énergie, ont reconduit, jeudi 4 septembre, leur mouvement jusqu’aux journées de mobilisation nationales prévues les 10 et 18 septembre, a-t-on appris de sources syndicales.
« On va faire la jonction avec le 10 » septembre, journée de l’appel dit « citoyen » à « tout bloquer », a annoncé à l’Agence France-Presse (AFP) Gaël Farou, secrétaire général adjoint de la FNME-CGT, premier syndicat de la branche des industries électriques et gazières. « On reconduira aussi la semaine d’après, pour aller jusqu’au 18 » septembre, journée de mobilisation intersyndicale, a-t-il ajouté.
Le syndicat réclame un certain nombre de mesures salariales, notamment l’alignement sur le smic du premier échelon de la grille des salaires, actuellement inférieur de 9 % au salaire minimal et une revalorisation des indemnités d’astreintes, ainsi qu’une baisse de la TVA, de 20 % à 5,5 %, sur les factures d’énergie.
Malgré la mise en place de « plus de 250 piquets de grève », les employeurs n’ont « pas encore répondu » à une lettre ouverte dans laquelle le syndicat leur demandait de « répondre rapidement » aux revendications, a déclaré M. Farou. Selon le syndicat, plus de 30 000 des quelque 138 000 salariés de l’électricité et du gaz, soit un peu plus de 21 %, ont pris part au mouvement, mardi et mercredi.
« En soutien » du mouvement du 10 septembre
EDF SA (le groupe sans ses filiales), plus grosse entreprise du secteur, a, pour sa part, communiqué des chiffres de participation nettement en deçà, avec un peu plus de 10 % de salariés grévistes (sur les effectifs totaux) mardi et un peu moins de 5 % mercredi. Ces données sont contestées par la CGT. Concernant les piquets de grève, le syndicat fait état d’une reconduction de la moitié d’entre eux seulement.
La CGT entend néanmoins poursuivre le mouvement jusqu’à ce « que les employeurs de la branche se mettent autour de la table » et se dit « en soutien » du mouvement du 10 septembre contre l’exécutif. Compte tenu des revendications sur le prix de l’énergie, la CGT espère « converger » avec ce mouvement, selon M. Farou.
Afin d’obtenir gain de cause, le syndicat veut « perturber l’ensemble de l’organisation » au sein des entreprises et envisage de durcir ses modes d’actions, notamment dans ses « bastions ». Terminaux méthaniers et stockages de gaz, entre autres, « sont prêts à passer à la vitesse supérieure » à compter de mardi, a assuré Mathieu Pineau, secrétaire fédéral de la FNME-CGT.