Elisabeth Borne, ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche, ancienne première ministre, était l’invitée de « Questions politiques », dimanche 6 avril. Une émission présentée par Carine Bécard avec Nathalie Saint-Cricq (France Télévisions) et Françoise Fressoz (Le Monde).
Interrogée sur le fait de savoir si Marine Le Pen ne dicte pas l’agenda politique, Mme Borne a estimé qu’il fallait répondre aux attaques du Rassemblement national (RN) contre les juges, alors que le parti organise un rassemblement dimanche après-midi à Paris en soutien à la leadeuse d’extrême droite après sa condamnation judiciaire. Renaissance tient en effet en parallèle un meeting à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), déjà prévu mais à présent présenté comme une réponse aux saillies du RN contre les magistrats.
De son côté, Marine Tondelier, la secrétaire nationale des écologistes, est à l’initiative d’un appel au rassemblement, au même moment, place de la République à Paris, auquel se sont joints La France insoumise (LFI) et Génération.s, mais ni le Parti socialiste ni le Parti communiste.
La ministre de l’éducation a déclaré « ne pas partager » la position personnelle de François Bayrou sur l’exécution provisoire prononcée dans le jugement de Mme Le Pen. Le premier ministre s’est dit « troublé » à l’énoncé du jugement à l’encontre de l’ancienne patronne du FN puis du RN, condamnée à cinq ans d’inéligibilité avec exécution immédiate, dans l’affaire des assistants parlementaires du FN.