La dernière enquête internationale Trends in International Mathematics and Science Study (Timss), publiée en décembre 2024, a marqué les esprits. La France y est le pays où l’écart de performance entre filles et garçons en mathématiques en classe de CM1 est le plus important. Ces différences démontrent l’ampleur et la précocité des stéréotypes de genre qui conduisent, quelques années plus tard, une minorité de filles à se lancer dans une carrière scientifique. Elles représentent seulement 25 % des étudiants en sciences de l’ingénieur, mathématiques et informatique aujourd’hui. Cette proportion stagne depuis vingt ans.
Pour aller vers plus d’égalité, la ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche, Elisabeth Borne, lance, mercredi 7 mai, un plan Filles et maths, avec l’ambition de porter de 42 % à 50 % leur nombre au sein de la spécialité mathématiques en terminale générale, et d’atteindre 20 % de filles dans chaque classe préparatoire scientifique en 2026 et 30 % en 2030. « Le sexisme ne baisse pas, voire il s’accentue. Vous avez parfois moins de 10 % de filles dans certaines classes préparatoires », remarque l’ancienne première ministre dans un entretien aux Echos.
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