Les appels à la « trêve olympique » lancés par Emmanuel Macron en prélude au Jeux olympiques (JO) de Paris sont restés lettre morte. Après avoir revu à la baisse ses ambitions, le chef de l’Etat, concentré sur ses propres démêlés politiques depuis l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale, devait tenter de profiter de l’ouverture des JO, vendredi 26 juillet à Paris, pour multiplier les contacts, à défaut d’être en mesure de prendre de grandes initiatives diplomatiques.
Avant de rejoindre le Trocadéro pour assister à la parade des délégations sur la Seine, la centaine de chefs d’Etat et de gouvernement réunis à Paris devaient se croiser dans l’après-midi, lors d’une réception à l’Elysée. La First Lady américaine, Jill Biden, devait être là, en compagnie de très nombreux dirigeants européens. Le président chinois, Xi Jinping, est représenté par un vice-premier ministre. Sous sanctions occidentales, Vladimir Poutine n’a pas été invité et le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a finalement décidé de rester à Kiev.
La guerre en Ukraine s’enlise, alors que la Russie est à l’initiative dans l’est du pays, trente mois après le début du conflit. Les combats dans la bande de Gaza se prolongent depuis le 7 octobre 2023, après avoir déjà fait près de 40 000 victimes. L’Elysée espérait mener une nouvelle tentative de médiation dans l’espoir d’apaiser les violences dans l’est de la République démocratique du Congo : le président rwandais, Paul Kagame, accusé de soutenir les milices armées, est bien présent à Paris, mais son homologue congolais, Félix Tshisekedi, a décliné l’invitation.
Participation des athlètes israéliens
Dans la matinée, Emmanuel Macron devait recevoir le président argentin d’extrême droite Javier Milei, pour un premier tête-à-tête depuis son arrivée au pouvoir à Buenos Aires, en décembre 2023. Surtout, il doit s’entretenir avec le président israélien, Isaac Herzog. Les deux dirigeants « rediront leur volonté de poursuivre leur lutte commune contre le terrorisme et contre l’antisémitisme », a fait savoir l’Elysée : « Le chef de l’Etat réaffirmera, dans ce cadre, l’engagement de la France pour assurer la sécurité des athlètes de la délégation israélienne. »
Jeudi, Israël a mis en garde contre la menace « d’attaques terroristes » contre ses athlètes et ses ressortissants de passage à Paris par des groupes soutenus par l’Iran. « Certains cherchent à nuire aux festivités de cet événement joyeux », a écrit le ministre israélien des affaires étrangères, Israël Katz, dans un courrier adressé dans la journée à son homologue français, Stéphane Séjourné.
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