Face au retour du « spectre de la guerre » sur le continent européen, « nous n’aurons jamais fini de défendre la paix », a déclaré Emmanuel Macron lors de la célébration du 80e anniversaire de la capitulation de l’Allemagne nazie, jeudi 8 mai.
Le président français a mis en garde : « Nous n’aurons jamais fini de nous battre pour la victoire. » « Et nous n’aurons jamais fini de défendre la paix. Nous n’aurons jamais fini. Et si certains le pensaient, ces dernières années en Europe et dans le monde nous l’ont rappelé », a-t-il poursuivi, lors d’un discours prononcé au pied de l’Arc de triomphe. Alors que la guerre menée par la Russie en Ukraine s’étire depuis plus de trois ans, Emmanuel Macron a constaté l’illusion que fut l’idée de « paix perpétuelle » sur le continent, née après le second conflit mondial.
Car « ces dernières années », les Européens ont vu « réapparaître le spectre de la guerre, ressurgir les impérialismes et les comportements totalitaires » et « bafouer à nouveau le droit des nations », a déploré le chef de l’Etat. En ce sens « nous n’aurons jamais fini d’affirmer la place de notre pays, des idéaux qu’il porte, de défendre notre indépendance, notre liberté et une Europe plus forte », a-t-il lancé.

Emmanuel Macron a aussi rappelé que la France, après cinq ans d’occupation nazie, avait dû s’imposer parmi les alliés à la table des vainqueurs il y a 80 ans, lors de la signature de la capitulation du IIIe Reich, à Reims. « On savait qu’il avait un rôle à jouer, ce pays, notre vieux pays, dans le dialogue des puissances, l’équilibre du monde et la stabilité de l’avenir. Et que là où flottait son drapeau, là aussi flottait une certaine idée de l’homme », a mis en avant le président.
Durant la cérémonie, à laquelle était invité le président de l’Equateur, Daniel Noboa, Emmanuel Macron a remis les insignes de chevalier de la Légion d’honneur à Jean Daikhowski, une figure de la Résistance qui a notamment participé à la Libération de Paris, après avoir échappé à la rafle du Vel’d’Hiv en 1942.