Plus isolé et impopulaire que jamais jusque dans son propre camp, Emmanuel Macron tente d’entretenir une visibilité qui lui échappe. Et la culture, chasse gardée du chef de l’Etat avec la défense et la diplomatie, est l’un des rares domaines où il peut encore mettre en scène une influence qui s’étiole. Le Louvre, où il a très symboliquement fêté son investiture en 2017, lui offre ainsi l’occasion inespérée de se remettre au centre du jeu.
Une opération cousue de fil blanc : le Louvre avait habilement fait fuiter un document confidentiel dans Le Parisien, alertant sur l’état de délabrement du bâtiment.
Mardi 28 janvier, devant un parterre réunissant présidents de grands établissements, élus parisiens et parlementaires, Emmanuel Macron a annoncé la création d’ici 2031 « au plus tard » d’une nouvelle entrée pour le musée dans la façade de la Colonnade de Perrault, face à l’église Saint-Germain l’Auxerrois. A cela s’ajoute le déménagement de La Joconde dans un espace réservé, sous la Cour carrée, « accessible de manière autonome, doté d’un titre d’accès propre ».
« Nouvelle étape de la vie de la nation »
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