« Il n’y a pas ici de clivage entre ceux qui seraient favorables au compromis et ceux qui ne le seraient pas », a déclaré, « en colère », Olivier Faure
Le patron du PS OIivier Faure, « en colère », a nié vendredi tout « clivage » au sein du Parti socialiste « entre ceux qui seraient favorables au compromis et ceux qui ne le seraient pas », lors d’une conférence de presse donnée au deuxième jour des journées d’été des socialistes à Blois.
« Il n’y a pas d’autre possibilité que le compromis, chacun le sait. Aucune majorité relative ne peut s’imposer, d’autant qu’on ne veut pas utiliser le 49.3 », l’article de la Constitution permettant d’adopter un projet de loi sans vote, a-t-il souligné.
Ce débat relève, selon lui, « d’une certaine mauvaise foi ». « Dire “tout le programme, rien que le programme”, peut-être que Jean-Luc Mélenchon peut continuer à le dire, mais qu’importe ! », a-t-il souligné. Il a affirmé que le compromis était au cœur du message de Lucie Castets.
Alors que les opposants internes d’Olivier Faure se réunissent dans l’après-midi à Blois, celui-ci remarque qu’« avant chaque campus, la minorité explique qu’il y aura du sang sur les murs, et vous arrivez et vous êtes déçus ».
Selon lui, « les militants sont ultra-majoritairement derrière la direction ». Il a précisé que 3 000 nouveaux militants étaient arrivés au PS depuis la dissolution. « Vous pensez qu’ils sont venus sur quelle ligne ? », a-t-il demandé.
Les courants minoritaires, animés par les maires de Vaulx-en-Velin, Hélène Geoffroy, et de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol, sont hostiles à la stratégie d’alliance avec la France insoumise et estiment que le PS doit poursuivre le dialogue avec Emmanuel Macron sur la formation du prochain gouvernement.
Ils n’excluent pas la nomination d’un premier ministre issu de la gauche qui ne serait pas Lucie Castets. Le nom qui revient avec le plus d’insistance est celui de Bernard Cazeneuve, l’ex-chef du gouvernement de François Hollande.