Emmanuel Macron a déclaré, mardi 10 juin, vouloir un « projet nouveau » pour la Nouvelle-Calédonie, dont il prévoit d’inviter à Paris « toutes les parties prenantes » après l’échec de récentes négociations menées par le ministre des outre-mer, Manuel Valls.
Celui-ci avait tenté début mai de mettre indépendantistes et non-indépendantistes d’accord sur un nouveau statut, après les émeutes de 2024, déclenchées par une proposition du gouvernement d’élargir le corps électoral aux élections provinciales. Cette mesure, contestée par les militants indépendantistes, aurait permis aux Français résidant depuis plus de dix ans en Nouvelle-Calédonie de voter sans avoir la nationalité néo-calédonienne.
Lors d’un sommet à Nice entre la France et les pays du Pacifique, le chef de l’Etat a voulu rassurer les dirigeants de la région qui ont « pu être préoccupés par les événements qui ont déstabilisé la Nouvelle-Calédonie il y a un an ». Il leur a rappelé que trois référendums votés dans les années 1980 et 1990 avaient permis « une expression de maintien dans la République française » du territoire ultramarin.
« Nous tiendrons dans les prochaines semaines un sommet à Paris pour pouvoir rassembler toutes les parties prenantes », a-t-il déclaré, sans annoncer de date précise. Il a estimé que « ni la culture pacifique ni la culture océanienne ou mélanésienne ne sont totalement faites pour les référendums ». « Ce sont des cultures de concertation où, je dirais, la circularité est plus adaptée qu’un caractère tranché du oui ou non », a-t-il ajouté, promettant de ne pas refaire « les mêmes erreurs » que dans les référendums du passé.
« On va tout faire pour réussir et je suis confiant, on va le faire dans le respect de tous et toutes et pour toutes les Calédoniennes et les Calédoniens et aussi pour la paix dans la région », a insisté le président de la République.