Olivier Faure sur RTL : « Les Français peuvent se dire qu’il y a une sorte d’anomalie démocratique »
« Je ne boude pas (…) Personne ne boude », a déclaré Olivier Faure à Thomas Sotto sur RTL, jeudi matin. Le journaliste posait la question en référence à une déclaration de Nicolas Mayer Rossignol, le maire de Rouen et opposant du premier secrétaire du PS au sein du parti de gauche : « Le Parti socialiste ne peut pas rester les bras croisés et bouder dans son coin ».
« La réalité c’est qu’il n’y a aucune négociation. Le chef de l’Etat est sorti de son rôle en étant celui qui cherche à composer les majorités ce qui ne lui appartient pas, y compris parce que ce n’est pas son rôle constitutionnel », a poursuivi Olivier Faure depuis Blois, où les Universités d’été de son parti débutent aujourd’hui.
Interrogé sur l’option, pour le PS, de négocier avec les écologistes, LR, le « bloc central » du camp présidentiel, le député a déclaré : « Personne n’a de majorité absolue. Cela suppose forcément de la part de celui qui gouverne d’aller chercher des compromis au Parlement. Il n’y a pas de possibilité pour quiconque de dire : “c’est tout le projet, rien que le projet”, ça n’existe pas ». M. Faure cite ici, comme il le fait ce matin dans un entretien accordé à Libération, référence au discours de Jean-Luc Mélenchon dès le soir du second tour des élections législatives.
« Les Français peuvent se dire qu’il y a une sorte d’anomalie démocratique », a enfin insisté le député du Val-de-Marne en appelant Emmanuel Macron, comme l’ensemble de ses partenaires de gauche depuis plusieurs semaines, à nommer à Matignon un profil issu du camp arrivé en tête lors des dernières élections.