Qu’il semble loin le temps des menaces d’intervention militaire et des sanctions ! Lors d’une tournée, du samedi 8 au lundi 10 mars, au Burkina Faso, au Mali et au Niger, le président ghanéen, John Dramani Mahama, a jugé que l’Alliance des Etats du Sahel (AES) est une « réalité irrévocable » dont la « reconnaissance » est une « nécessité » pour la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Le dirigeant du Ghana, élu en décembre 2024, a aussi plaidé pour un renforcement de la coopération économique et sécuritaire avec ces trois Etats, un temps parias dans leur voisinage.
L’évolution est notable pour la Cedeao, qui avait vu la naissance de cette union des putschistes, en septembre 2023, comme une provocation et le signe d’une rupture définitive. Depuis l’annonce du départ de ces trois pays de l’organisation régionale, fin 2023, ses membres s’étaient échinés, en vain, à les convaincre de revenir sur leur choix. Un délai de transition de six mois avait même été instauré après leur sortie officielle de la Cedeao, le 29 janvier dernier, pour leur permettre de faire marche arrière.
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