Un juge de la cour d’appel de Tirana a été abattu, lundi 6 octobre, en pleine salle d’audience par un homme qui comparaissait devant lui et a ensuite été rapidement arrêté, a annoncé la police albanaise.
Astrit Kalaja était en train de présider l’audience lorsque cet homme a sorti une arme et lui a titré dessus. « Transporté en urgence à l’hôpital, le juge a succombé en chemin à ses blessures », précise la police dans un communiqué. Un père et son fils concernés par l’affaire ont été blessés et hospitalisés, mais leurs jours ne sont pas en danger.
Selon la presse locale, le tireur, qui comparaissait pour une question de droits de propriété, a déclaré qu’il avait ouvert le feu parce qu’il « était en train de perdre » son procès.
Cette « agression criminelle exige sans aucun doute la réponse légale la plus extrême envers l’agresseur », a réagi le premier ministre albanais, Edi Rama, sur X. « Cet événement tragique constitue, je crois, l’argument le plus incontestable pour soutenir un durcissement significatif du code pénal concernant la sanction pour port d’arme non autorisé », ajoute-t-il, en présentant ses condoléances à la famille d’Astrit Kalaja. Le port illégal d’arme à feu est passible de trois ans de prison en Albanie. Le président, Bajram Begaj, a lui aussi condamné « un attentat terrible contre tout le système judiciaire ».
Selon les données du Centre de documentation d’Europe du Sud-Est et de l’Est sur la lutte contre la prolifération des armes légères (Seesac), 213 incidents impliquant des armes à feu ont été dénombrés entre janvier et juin 2025 en Albanie.
