Les 1 000 milliards d’euros de dette adoptés, mardi 18 mars, par un Bundestag sortant réuni en session extraordinaire, ont perturbé le calendrier parlementaire outre-Rhin. Mais les fauteuils bleus de l’hémicycle ont été réorganisés juste à temps pour accueillir la nouvelle cohorte de députés issue des élections législatives du 23 février, qui siègent à partir de mardi 25 mars.
Ce nouveau Bundestag, le 21e depuis la fondation de la République fédérale d’Allemagne, en 1949, est plus resserré, avec 630 députés, contre 733 lors de la dernière législature, du fait de la réforme de la loi électorale adoptée en 2024. Il est aussi plus conservateur et plus masculin. A 32,4 %, la proportion de femmes a baissé depuis les élections législatives de 2021 (34,8 %), même s’il ne s’agit pas d’un plus-bas historique.
Ce recul est en partie le fait de la progression de formations plus masculines – l’extrême droite (AfD), qui va occuper un quart des sièges de la Chambre basse, et les conservateurs (CDU/CSU) – couplée au recul des Verts et des sociaux-démocrates (SPD), partis plus jeunes et plus féminisés. Chez les Verts, les femmes représentent, en effet, 61 % des élus, et au SPD, 42 %. Au sein de l’AfD, en revanche, moins d’un député sur huit est une femme, mais « le parti ne compte que 10 % ou 20 % de femmes », a fait valoir la députée Beatrix von Storch, pour expliquer l’hostilité de sa formation au principe de quotas.
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