Seize ONG allemandes viennent de partir en campagne, d’autres pourraient les rejoindre dans les prochains jours. Toutes demandent au gouvernement du chrétien-démocrate Friedrich Merz (CDU) de reprendre sans délai les programmes d’accueil humanitaire des citoyens russes et biélorusses persécutés politiquement dans leurs pays.
Depuis le 25 juillet, toutes les procédures d’admission pour motif humanitaire sont suspendues. L’annonce fut pour le moins discrète : la décision n’est apparue que sur le site Internet du ministère fédéral de l’intérieur. Deux journaux allemands, qui avaient repéré l’information, ont interrogé le ministère. Ils se sont vus répondre qu’il s’agissait de l’application du « contrat de coalition » signé, le 5 mai, entre la CDU/CSU et les sociaux-démocrates du SPD. Pour engager un « tournant » dans la politique migratoire, le texte stipule, entre autres mesures, de « mettre fin autant que possible aux programmes fédéraux d’accueil (par exemple pour l’Afghanistan) et de ne pas lancer de nouveaux programmes ».
Selon la porte-parole du ministère de l’intérieur, il s’agit d’un moratoire qui permet d’examiner la mise en œuvre de cette mesure avant de décider ce qu’il convient de faire pour ces différents programmes. « Jusqu’à la fin de cet examen, les admissions au titre de l’article 22, paragraphe 2 de la loi sur le séjour des étrangers sont suspendues », a confirmé au Monde le ministère allemand des affaires étrangères.
Il vous reste 67.91% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.