Les sondeurs estiment qu’environ un quart des électeurs allemands ne savent pas encore pour quel parti voter, à deux semaines des élections législatives du 23 février. Il n’est pas certain que le premier débat télévisé, qui a opposé le favori, Friedrich Merz, candidat de l’Union chrétienne-démocrate (CDU) au chancelier sortant, le social-démocrate Olaf Scholz (SPD), ne fasse bouger les lignes.
Les deux prétendants ont répondu à tour de rôle aux questions des journalistes pendant quatre-vingt-dix minutes, sans jamais s’affronter directement ou presque, dans un échange étonnamment raisonnable, en rupture avec les débats polarisés des derniers jours. Réputé sanguin et sujet aux dérapages, Friedrich Merz s’est maîtrisé et est resté souriant, lâchant même quelques compliments à son opposant, tandis qu’Olaf Scholz, tourné vers lui, tentait de le faire sortir de ses gonds. Aucun n’a semblé sortir vainqueur.
Si Friedrich Merz est en tête des sondages depuis le début de la campagne, avec environ 30 % des intentions de vote, c’est la candidate du parti d’extrême droite, Alternative für Deutschland (AfD), Alice Weidel, qui est sa véritable adversaire dans ce scrutin, son parti étant la deuxième formation la plus populaire de ces élections, avec un peu plus de 20 % des intentions de vote, contre 15 à 16 % pour le SPD d’Olaf Scholz. Friedrich Merz avait d’ailleurs fait savoir qu’il aurait préféré débattre avec la candidate d’extrême droite qu’avec le chancelier sortant. « Avec Olaf Scholz, je m’ennuie dès la première moitié de l’émission », avait-il déclaré, en janvier, au Frankfurter Allgemeine Zeitung. L’AfD n’a toutefois aucune chance de gouverner, aucun parti ne souhaitant former de coalition avec elle.
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