Dès que la lumière s’éteint, les insultes commencent à pleuvoir. Sur l’écran, un jeune Aborigène tente d’avancer dans l’Australie du début du XXe siècle, entre coups de bâtons, surnoms orduriers et racisme ordinaire. Puis, armé d’une hachette, il prend sa revanche sur ceux qui l’ont dépouillé de son humanité.
The Chant of Jimmie Blacksmith, un film de 1978 inspiré de l’histoire vraie du métis Jimmy Governor (1875-1901), a marqué, par son regard acéré sur le colonialisme et les répercussions de la violence, le cinéma australien des années 1970. Projeté le 9 juin dans une salle de la Sydney Mechanic’s School of Arts, il donnait à réfléchir à une nouvelle génération dans le cadre des célébrations de la Naidoc Week, les Journées nationales des autochtones et des insulaires, qui se tiennent du 6 au 13 juillet.
Depuis 1975, cette semaine, qui débute le premier dimanche de juillet, met en exergue, par une série d’événements dans tout le pays, « la force et la résilience » des Aborigènes, tout en rappelant les progrès restant à accomplir en matière de droits comme de justice sociale. Cette cinquantième édition se tient dans un pays où le non au référendum pour la reconnaissance constitutionnelle des populations autochtones, en octobre 2023, a obscurci les perspectives d’avenir.
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