On le sait peu, mais à Louvain, ville flamande située à moins de trente kilomètres de Bruxelles, se situe l’épicentre de l’innovation mondiale des puces électroniques. Les semi-conducteurs, les transistors, les microprocesseurs du futur sont façonnés ici, dans ce centre névralgique de la recherche et du développement. Nos objets connectés, nos smartphones, nos ordinateurs, utilisent tous des technologies souvent pensées, conçues et testées dans les laboratoires de l’Institut de microélectronique et composants (IMEC).
Ce dernier est né dans le giron de la KUL, l’université catholique de Louvain en Flandre, avec le soutien de la région flamande, en 1984. Depuis lors, l’IMEC ne cesse de croître à mesure que les semi-conducteurs forment la colonne vertébrale de l’économie mondiale. Dans les années 1980, une poignée de salariés et quelques dizaines de millions d’euros suffisaient à faire tourner la machine. Aujourd’hui, l’institut compte plus de 6 000 collaborateurs et affiche des revenus de plus de 1 milliard d’euros.
Derrière les murs imposants de l’IMEC, se cache le futur des technologies numériques de pointe. Les puces et les transistors qu’on y développe sont de plus en plus petits, de plus en plus puissants, et ils deviendront moins gloutons en énergie – c’est du moins l’objectif affiché. Le partenariat très serré de l’IMEC avec l’entreprise néerlandaise ASML est l’une des forces de ce fleuron européen. L’entreprise est la seule à fabriquer des machines de lithographie avancées, extrêmement onéreuses, qui permettent de « graver » des transistors nouvelle génération dans des galettes de silicium ou d’autres matières semi-conductrices.
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