Lundi 8 septembre à partir de 15 heures, François Bayrou va engager la responsabilité de son gouvernement devant l’Assemblée nationale. Le vote de confiance qui aura lieu dans la foulée de sa déclaration de politique générale, annoncé fin août par le premier ministre pour éviter « un affrontement entre les Français et les responsables politiques », semble perdu d’avance : la gauche, l’extrême droite et plusieurs députés indépendants et de droite ont déjà assuré qu’ils ne soutiendraient pas l’exécutif.
Cette chute annoncée pose plusieurs questions : qui aura la charge du pays si le gouvernement est renversé ? Quelles sont les options du président de la République ? Une nouvelle coalition est-elle envisageable, ou faudra-t-il retourner aux urnes ?
Comment sont gérées les affaires après la chute du gouvernement ?
En cas d’échec lors du vote de confiance, M. Bayrou aura l’obligation constitutionnelle de présenter la démission de son gouvernement à Emmanuel Macron. Ce dernier peut toutefois demander aux ministres de rester temporairement en fonction pour « assurer la continuité de l’Etat et faire en sorte que les services publics fonctionnent normalement », explique Julien Boudon, professeur de droit public à l’université Paris-Saclay et spécialiste de la Constitution. C’est ce qu’a connu la France entre juillet et septembre 2024 après la démission du gouvernement de Gabriel Attal, et en décembre 2024 après la chute de celui de Michel Barnier.
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