Les autorités chinoises ont évacué plus de 82 000 personnes à Pékin exposées à des pluies torrentielles, selon un média d’Etat, une semaine après des intempéries meurtrières ayant conduit les responsables locaux à présenter un rare mea culpa.
Des dizaines de milliers de personnes avaient été déplacées des zones vulnérables, lundi 4 août à 21 heures (15 heures à Paris), selon le quartier général de réponse aux inondations de la municipalité cité par l’agence étatique Chine nouvelle.
Les autorités ont alerté sur le risque d’inondations dans la banlieue nord-ouest du district de Miyun, le sud-ouest de Fangshan, l’ouest de Mentougou et le nord de Huairou, selon la même source. La municipalité de Pékin avait émis, lundi, son alerte maximale pour des pluies torrentielles entre lundi midi et mardi 5 août au matin.
« Lacunes »
Les districts ruraux du nord de Pékin avaient été sévèrement touchés la semaine dernière par des intempéries, qui ont fait au moins 44 morts et neuf disparus, selon les chiffres officiels. La majorité des décès ont eu lieu dans un centre de soins pour personnes âgées du district de Miyun. Cette catastrophe a conduit les autorités à reconnaître des « lacunes » dans la préparation des services municipaux.
Les catastrophes naturelles sont courantes en Chine, surtout au cours de l’été, certaines régions sont submergées par des pluies diluviennes quand d’autres sont en proie à la sécheresse.
La Chine est le plus gros émetteur mondial de gaz à effet de serre qui, selon les scientifiques, accélèrent le changement climatique et rendent plus fréquents et intenses les événements météorologiques extrêmes. Le pays se présente également comme le leader mondial des énergies renouvelables et vise la neutralité carbone d’ici à 2060.