En réponse aux droits de douane américains sur les produits chinois, Pékin a annoncé, jeudi 10 avril, la restriction, avec effet immédiat, des importations de films hollywoodiens. « Nous réduirons modérément le nombre de films américains importés », a précisé l’administration nationale du cinéma de Chine. Est-ce un camouflet retentissant pour les majors hollywoodiennes ? Pas si sûr, même si cette semaine la comédie Minecraft de Jared Hess, coproduite par Legendary (une société de production américaine rachetée par le groupe chinois Wanda en 2016) et distribuée par Warner Bros, arrive en tête du box-office en Chine, avec plus de 20 millions de dollars (17,6 millions d’euros) de recettes depuis sa sortie, le 4 avril.
Depuis des années, Pékin a construit une véritable muraille réglementaire pour endiguer toute invasion de films étrangers, en imposant un quota annuel de 34 films étrangers importés. Un seuil souvent dépassé si l’on considère, par exemple, que le film de Jean-Jacques Annaud Le Dernier Loup (2015) a été étrangement considéré comme un film chinois… Par ailleurs, la Motion Picture Association (MPA), qui regroupe tous les studios hollywoodiens et Netflix, rappelle que, depuis 2017, les majors reçoivent « moins de 25 % des recettes d’entrées dans les salles de cinéma chinoises », alors qu’elles perçoivent le double dans tous les autres pays.
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