- Au lendemain des annonces de François Bayrou, Amélie de Montchalin a défendu mercredi les mesures d’économies proposées pour le budget 2026.
- Alors que les oppositions agitent la menace d’une censure du gouvernement à l’automne, elle veut poursuivre les discussions avec les groupes politiques.
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Budget 2026 : les annonces choc de François Bayrou
Minute par minute
LE RN ET LA POSSIBILITÉ D’UNE CENSURE
Marine Le Pen dit croire « peu » à une version du budget de François Bayrou qui ne soit pas censurée par le Rassemblement national, se disant décidée en cas de dissolution à concourir aux législatives, malgré sa peine d’inéligibilité.
« Il faudrait que François Bayrou inverse quasiment totalement les grandes masses qu’il a annoncées. J’y crois peu », a résumé la patronne des députés RN dans un entretien au Parisien mis en ligne mercredi soir, au lendemain des annonces budgétaires du Premier ministre.
UN PLAN « NÉCESSAIRE », MAIS PAS « JUSTE »
D’après une enquête Ifop pour LCI, 57% des Français jugent le plan du Premier ministre « nécessaire ».
Ils ne sont en revanche que 26% à penser qu’il est « juste », estimant qu’il répartit mal les efforts demandés.
EXCLUSIF
« IL DOIT RÉVISER PROFONDÉMENT CE BUDGET »
« Si le gouvernement veut éviter le risque de la censure, il doit réviser profondément ce budget ». Dans une interview accordée à nos confrères du Monde, François Hollande réagit aux annonces mardi de François Bayrou. Selon l’ancien président de la République, la situation économique difficile dans laquelle la France est plongée est le « résultat de la politique menée depuis 2017 », avec notamment des « baisses d’impôts inconsidérées », un « défaut de maitrise de la dépense publique », ou encore à une « croissance anémiée ».
BONJOUR
Bienvenue dans ce direct consacré aux grandes lignes du futur budget 2026. Mardi, le Premier ministre a annoncé une série de mesures controversées pour économiser un peu plus de 40 milliards d’euros. Suivez ici, tout au long de la journée, les différentes réactions, mais aussi les analyses de nos experts.
La ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a défendu mercredi « un effort assez inédit »
de 43,8 milliards d’euros en 2026, visant à dégager des « marges de manœuvre »
pour financer des « priorités »
et souhaité un « compromis »
politique sur les mesures proposées. « Les économies sont là pour dégager des marges de manœuvre pour des priorités qui sont celles de notre pays, des Français, et qui sont celles qui sont absolument vitales pour notre avenir »
, a déclaré Mme de Montchalin à l’issue du conseil des ministres.
Parmi ces « priorités »
, elle a cité la défense, la sécurité, la formation des enseignants, la recherche et la transition écologique, qu’elle a qualifiée d’« essentielle et peut-être même existentielle »
.
Le Premier ministre François Bayrou a dévoilé mardi ses mesures pour redresser les finances de la France, soumise a-t-il dit au « danger mortel »
de « l’écrasement par la dette »
. Ce plan, qui prévoit notamment la suppression de deux jours fériés et le gel des prestations sociales et des retraites, a été immédiatement décrié par les oppositions qui menacent le gouvernement de censure.
Amélie de Montchalin, qui veut poursuivre les consultations avec les groupes politiques, lancées en juin dans le cadre de la confection du plan d’économies, a affirmé que le gouvernement avait « le devoir de trouver un compromis »
, qu’elle a qualifié de « vital pour le pays ».
Concernant la suppression de deux jours fériés, elle a indiqué que le cycle de consultations allait débuter « dans les toutes prochaines heures »
avec les partenaires sociaux, sous l’autorité des ministres Catherine Vautrin (Travail et Santé) et Astrid Panosyan-Bouvet (Travail et Emploi). L’objectif est d’augmenter le temps de travail de 1.607 à 1.621 heures par an.
La ministre a par ailleurs estimé, devant la commission des Finances de l’Assemblée nationale, que « peu »
de ménages ne payant pas actuellement l’impôt deviendraient imposables en conséquence du gel du barème de l’impôt sur le revenu (IR). « Si les prestations sont gelées et si parce que l’inflation est très faible, le SMIC évolue peu, il y aura peu de nouveaux entrants à l’IR puisque par définition, les entrants à l’IR ne le sont que parce que leurs revenus auront augmenté par rapport au barème »
, a-t-elle déclaré.
Concernant les niches fiscales, seront supprimées celles qui sont « obsolètes »
, « inefficaces »
ou « arrivées à échéance »
, a détaillé Amélie de Montchalin. « Pour certaines niches très dynamiques »
, il s’agirait par exemple « d’en limiter de 10% la valeur »
via une baisse de plafonds ou un recalibrage de taux.