1,3 million de signatures, et après ?
La pétition contre la loi Duplomb a récolté 1,3 million de signatures lundi matin sur le site de l’Assemblée nationale, ravivant les querelles autour de ce texte très contesté qui pourrait se retrouver au coeur d’un débat inédit au Parlement à défaut d’être abrogé.
Cette pétition a été lancée par une étudiante le 10 juillet, deux jours après l’adoption du texte du sénateur Les Républicains Laurent Duplomb, qui autorise la réintroduction sous condition d’un pesticide interdit en France mais autorisé ailleurs en Europe.
A partir du seuil des 500 000 signatures, et à condition qu’elles soient issues d’au moins 30 départements ou collectivités d’outre-mer, la Conférence des présidents de l’Assemblée nationale peut décider d’organiser un débat en séance publique. Mais la loi ne sera pas réexaminée sur le fond et encore moins abrogée.
Le Conseil constitutionnel doit se prononcer sur la loi d’ici au 10 août. Les dépués de gauche espèrent une censure notamment car la loi Duplomb a fait l’objet d’une motion de rejet préalable ce qui a empêché tout réel débat dans l’hémicycle. Si le Conseil valide la loi, la gauche appelle Emmanuel Macron ne pas promulguer la loi et à demander alors au Parlement une deuxième délibération, comme le lui permet la Constitution. Si le chef de l’Etat prenait une telle décision, cela déclencherait cependant une crise gouvernementale avec les LR au coeur de l’été.