- Jour J pour François Bayrou, qui se soumet à 15h au vote de confiance des députés depuis l’Assemblée nationale.
- « Je n’ai aucun regret », a déclaré dimanche le Premier ministre auprès du média Brut, alors que le gouvernement a de fortes probabilités d’être renversé.
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L’heure de vérité. À la veille de sa chute plus que probable, François Bayrou a fustigé dimanche l’attitude des forces politiques, « en guerre civile les unes avec les autres »
, mais qui vont s’allier pour « abattre le gouvernement »
. Sans se faire d’illusion, alors qu’Emmanuel Macron est déjà en quête de son successeur, sous la pression des oppositions.
Minute par minute
JOUR J
Sauf coup de théâtre, François Bayrou va devenir, aujourd’hui, le premier chef de gouvernement de la Vᵉ République à tomber sur un vote de confiance. Un scénario qu’il a lui-même provoqué et qui ouvre une nouvelle période d’incertitudes, au moins jusqu’à la nomination de son successeur. Tous les regards se tournent déjà vers Emmanuel Macron, de nouveau à la recherche d’un Premier ministre. Le troisième depuis qu’aucune majorité ne s’est dégagée à l’Assemblée nationale après la dissolution, il y a plus d’un an.
Jour J – Bonjour et bienvenue dans ce direct consacré à la situation politique en France, alors que le vote de confiance réclamé par le Premier ministre François Bayrou se tient aujourd’hui.
Je n’ai aucun regret
Je n’ai aucun regret
François Bayrou, Premier ministre
Le compte à rebours est enclenché. Lundi à 15h, le Premier ministre montera à la tribune de l’Assemblée pour demander la confiance des députés. Vers 19h, leur verdict tombera. Sauf énorme surprise, la sentence est déjà connue : face aux vetos annoncés de la gauche et de l’extrême droite, le locataire de Matignon sait que la fin de son bail est imminente.
Dans le média en ligne Brut, où il a achevé dimanche un marathon médiatique, François Bayrou s’est montré fataliste : « Il y a pire dans la vie que d’être à la tête d’un gouvernement et que ce gouvernement (..) soit renversé »
. « C’est déjà pas mal neuf mois »
à Matignon, « je n’ai aucun regret »
, a-t-il ajouté, relevant toutefois un manquement : l’absence d‘ »une grande réforme pour l’Éducation nationale ».
Martelant son message sur la gravité de l’endettement du pays – qui justifie à ses yeux un effort budgétaire de 44 milliards d’euros pour 2026 -, il a critiqué des députés qui « ne devraient pas être prisonniers des mots d’ordre des formations politiques »
. Charge au chef de l’État de trouver le profil idoine. Pour l’heure, Emmanuel Macron « n’a pas tout à fait décidé »
et « cherche encore la bonne solution sur le casting comme sur le fond »
, glisse un visiteur de l’Élysée.