Ce lundi, le Premier ministre écossais a démenti l’existence d’un projet de loi visant à confiner tous les chats du pays.
Depuis une semaine, les propriétaires étaient vent debout, suite à l’apparition de cette rumeur sur les réseaux sociaux.
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Animaux de compagnie
Les chats écossais pourront continuer de gambader en toute liberté. En tout cas, pour le moment. Le chef du gouvernement écossais a été contraint ce lundi de nier l’existence d’un projet de loi visant à confiner tous les chats du pays ou a minima d’instaurer un couvre-feu. « Nous n’avons absolument pas l’intention d’interdire les chats. Il n’y a aucune chance que cela se produise« , a déclaré sur la chaîne BBC Scotland (nouvelle fenêtre) John Swinney, mettant fin au déluge de désinformations qui alimentait les craintes de la population sur les réseaux sociaux.
Comme le relate un article en ligne (nouvelle fenêtre) de la BBC, tout est parti d’un rapport de la Scottish Animal Welfare Commission (SAWG), qui a publié la semaine dernière ses recommandations pour une possession responsable de chats domestiques. Ses auteurs y rappellent que les chats peuvent avoir un « impact significatif sur les populations d’animaux sauvages« , invoquant les quelque 700 millions d’oiseaux, reptiles et autres mammifères qui finissent dans les griffes des chats domestiques chaque année au Royaume-Uni.
Le chat sauvage écossais menacé d’extinction
Pour mettre fin à cette boucherie, l’agence écossaise recommande, entre autres, d’examiner la possibilité d’instaurer un « confinement obligatoire » dans les zones où la faune – y compris les chats écossais sauvages – est menacée. Les auteurs du rapport préconisent que la mesure s’applique à tous les « nouveaux lotissements dans les zones rurales« . Des zones de confinement permanentes ou saisonnières ont déjà été mises en place dans d’autres pays. Dans certaines régions d’Australie, les habitants ont l’obligation de garder les chats domestiques dans les limites de leur propriété, rappelle le média britannique.
La présidente de la SAWG, Cathy Dwyer a déclaré au micro de la BBC que les chats pourraient être gardés à l’intérieur ou tenus en laisse. Cette professeure en psychologie animale évoquait l’hybridation des chats domestiques avec les chats sauvages écossais pour justifier la mesure. « La situation a atteint un tel point que les chats sauvages écossais purs ont pratiquement disparu et que des mesures ont été prises pour les ramener à la vie. Il s’agit de l’un de nos animaux les plus charismatiques« , déclarait-elle, appelant à trouver « un équilibre entre la protection de la faune écossaise et le bien-être des chats« .
En Écosse, le puçage électronique des chats domestiques n’est pas obligatoire, contrairement à l’Angleterre et au pays de Galles, rappelle la BBC. Or, c’est aussi l’une des recommandations de l’agence écossaise pour le bien-être animal. Pour éteindre la polémique, un porte-parole du gouvernement a recommandé aux propriétaires de poser « une puce électronique sur leur animal » et de veiller à ce que les informations les concernant soient tenues à jour, car c’est « le meilleur moyen de les retrouver en cas de perte« , a-t-il souligné. Les chats écossais peuvent donc continuer de dormir sur leurs deux oreilles.