De nombreux militants étrangers ont afflué, jeudi 12 juin, dans la soirée, au Caire, dans le but de participer à la marche internationale pour Gaza, une initiative visant à attirer l’attention sur le supplice du territoire palestinien, sous les bombes israéliennes, et à faire pression pour l’entrée de l’aide humanitaire internationale dans l’enclave depuis l’Egypte, empêchée par l’Etat hébreu. Le départ de la mobilisation, de la capitale égyptienne vers Rafah, par bus puis à pied, restait prévu vendredi, bien que les autorités du Caire n’ont pas donné leur feu vert à cette opération – le nord du Sinaï, où se trouve la partie égyptienne de la ville de Rafah, est classé zone militarisée.
Vendredi matin, des renforts de police étaient visibles dans le centre du Caire et des policiers ont pénétré dans au moins un hôtel hébergeant des participants. Les jours précédents, les forces de sécurité ont procédé à des interpellations, parfois suivies d’expulsions, de dizaines de militants étrangers propalestiniens, dans des hôtels ou à leur arrivée à l’aéroport. Les participants d’origine arabe ont été les plus ciblés, selon plusieurs sources.
« Le moral reste haut. Les habitants de la Palestine sont dans nos cœurs et nos esprits. Jusqu’ici, nous maintenons notre plan d’aller vers Rafah », affirme Melanie Schweizer, porte-parole de la délégation allemande et membre de la coordination de la marche. Les frappes israéliennes sur l’Iran, dans la nuit de jeudi à vendredi, faisant porter le risque d’une déflagration régionale majeure, n’avaient pas conduit, vendredi matin, à un changement de programme.
Parmi les militants étrangers, quinze Allemands ont été expulsés, selon Melanie Schweizer. Son arrivée au Caire, jeudi soir, s’est faite paisiblement « sans aucune question » des forces de sécurité. A l’inverse, la police fédérale allemande – Berlin est l’un des principaux soutiens européens à Israël –, déployée « à la porte d’embarquement au départ, a demandé aux passagers ce qu’ils allaient faire au Caire ».
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